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Psycho-éducation

Dans ce module, nous vous présentons une information adaptée aux enfants sur :

  1. L’anxiété

  2. Les types de troubles anxieux

  3. Les bonnes habitudes au quotidien pour réduire l’anxiété

  4. La préparation à la relaxation (voir les modules Audio)

 

Si vous cliquez sur le nom d'un chapitre qui vous intéresse, cela vous y enverra directement 

Chapitre 1
Qu'est-ce que l'anxiété ?

Ancre 1

Dès sa naissance, chaque enfant ressent, à certains moments de sa vie, des sentiments de peur, d'angoisse, et d'anxiété. Nous avons souvent tendance à croire que ces termes font référence à des concepts identiques. Cependant, en psychologie, il a été découvert que ces termes font en fait référence à des états différents que nous allons maintenant t'expliquer.

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La peur est une réaction vitale pour la survie de l'être humain, qui est mise en place par notre cerveau pour nous protéger. En effet, quand notre cerveau croit qu’une situation (réelle ou imaginée) menace notre vie ou notre sécurité, il sonne l’alarme et ordonne à notre corps de réagir (accélération des battements du cœur, de la respiration, augmentation du taux d’adrénaline dans le sang, focalisation de l'attention sur le danger) pour nous permettre de fuir ou de combattre un danger.

Situation de danger perçue

Signal d'alarme envoyé 

au corps

Réaction corporelle :

Battements du cœur et respiration accélérés

Augmentation du taux d'adrénaline

Focalisation sur le danger

Résultat : fuite ou combat

Par exemple, si un serpent tombe d'un arbre sur ta tête lorsque tu te promènes en forêt, la peur que cela va provoquer va inciter ton corps à fuir le plus rapidement possible afin de lui échapper ou à le combattre, si tu te sens l'âme d'un aventurier.

 

Dans le cas d'une rencontre avec un serpent, la peur est une réaction souhaitable et appropriée. Cependant, la peur peut également apparaître lorsqu’on analyse ou interprète mal la situation dans laquelle on est. Il est effectivement possible que notre cerveau ne parvienne pas à faire la différence entre les choses dangereuses et celles qui sont simplement désagréables. Dans notre exemple, il se peut que ce qui soit réellement tombé sur ta tête soit simplement une branche d'arbre. Dès lors, avoir peur d'une simple branche d'arbre devient une réaction inadéquate.

Un serpent tombe d'un arbre sur ta tête

Une branche tombe d'un arbre sur ta tête

Signal d'alarme envoyé 

au corps

Réaction corporelle :

Battements du cœur et respiration accélérés

Augmentation du taux d'adrénaline

Focalisation sur le danger

Signal d'alarme envoyé 

au corps

Réaction corporelle :

Battements du cœur et respiration accélérés

Augmentation du taux d'adrénaline

Focalisation sur le danger

Résultat : fuite ou combat

Résultat : fuite ou combat

Réaction adéquate

Réaction inadéquate

Une réaction de peur inadéquate et incontrôlable peut, si elle influence différents aspects de ta vie quotidienne, donner naissance à des symptômes d’anxiété voire même à un trouble anxieux. Il existe différents types de troubles anxieux qui ont comme caractéristique commune la présence de sentiments intenses, persistants et envahissants de peur.

Maintenant que tu comprends mieux ce qu'est l'anxiété, si tu apprenais comment elle peut se décliner dans les troubles anxieux ?

Ancre 2

Chapitre 2
Les types de troubles anxieux

On peut souffrir de différents types d’anxiété, nous allons les passer en revue afin que tu les comprennes bien

L'anxiété sociale

Elle correspond à la peur excessive d’être observé ou d’être au centre de l’attention des personnes qui nous entourent. Il s'agit également de la peur d’agir, face aux autres, de façon embarrassante ou humiliante. Il s'agit d'une peur que l’on peut ressentir dans un très grand nombre de situations différentes. Il se peut par exemple que l'on ressente de la peur excessive à l'idée de faire une présentation devant sa classe, à l'idée d'aller faire un exercice au tableau, de faire une erreur et que les autres élèves se moquent. Dans la cour de récréation, un enfant/adolescent souffrant d'anxiété sociale peut ressentir de la peur à l'idée que les autres élèves le dévisagent. Il peut également avoir peur, avant de rejoindre un groupe ou une conversation, d'ennuyer, de déranger et de ne pas être apprécié.

Écrire sur le tableau
groupe d'étude

La phobie spécifique

C'est la peur ou l'anxiété intense ressentie par un enfant ou par un adolescent lors de la confrontation à un objet ou à une situation spécifique, qui ne représente normalement pas de danger immédiat. Il n'est par rare de rencontrer quelqu'un qui a peur des chiens, peur des araignées, peur des serpents, peur du noir ou peur des orages. S’il est normal de ressentir de la peur face à tout cela, pour certaines personnes, la peur va être tellement excessive qu'elle va les empêcher de fonctionner normalement. On va alors dire que ces peurs sont "invalidantes". Lors de la confrontation avec ce qui fait, l'enfant/adolescent va ressentir une tension telle qu'il va se mettre à pleurer, qu'il va faire des crises de colère ou qu'il va se retrouver complètement figé, incapable de réagir. Pour ne pas ressentir ces sensations désagréables, l'enfant ou adolescent phobique va éviter au maximum les éléments qui font peur ou bien il va mettre en place des rituels afin de pouvoir échapper au risque qu'ils représentent. Par exemple, un enfant qui aura la phobie de vomir (=émétophobie) refusera de manger tous les bons plats confectionnés par sa grand-mère. Malheureusement, cet évitement l'empêchera de se rendre compte que les plats de sa grand-mère ne le rendent pas malade et qu'ils sont au contraire délicieux !

Image de Jez Timms
Image de Chewy
Image de pavan adepu
Image de Max LaRochelle

Le trouble anxieux généralisé

Il correspond à la présence d’inquiétudes démesurées et très difficiles à contrôler et qui concernent une multitude d'événements ou de situation. Les enfants et les adolescents qui souffrent d'un trouble anxieux généralisé ont tout le temps peur que quelque chose ne tourne pas rond et passent leur temps à s'imaginer le pire. Ils ont extrêmement peur qu'un malheur n'arrive à eux ou à un proche, ils ont peur d’avoir une maladie grave. A cause de tout cela, ces enfants/adolescents ne peuvent pas profiter pleinement de l'instant présent et ont souvent l'air tendus ou malheureux.

Image de Henrikke Due
Image de Francisco  Moreno

L'anxiété de séparation

Cela concerne la crainte d’être séparé des personnes que l'on aime. C'est, par exemple, la peur de quitter sa maman lorsqu'on doit aller à l'école ou lorsqu'elle part travailler, la peur de ne jamais la revoir, qu'il lui arrive quelque chose ou qu'elle nous abandonne. Un enfant qui souffre de ce type de trouble peut éprouver de la peur à l'idée d'aller dormir chez ses grand-parents, par exemple, ou à l'idée de se rendre à un anniversaire. Une des grandes particularités de l'anxiété de séparation est que la simple idée d'être séparé de ses parents ou de quitter la maison fait très peur. Enfin, au moment de la séparation, la peur peut être tellement importante qu'elle s'associe à des sensations très intenses et très désagréables dans notre corps, comme l'envie de vomir notamment.

Image de Xavier Mouton Photographie
Image de Katherine Chase

Le trouble obsessionnel-compulsif

Il est caractérisé par la présence d'obsessions et de compulsions, qui vont causer une détresse extrême chez les enfants/adolescents qui en souffrent.

Dans ce trouble, les obsessions font référence à des pensées récurrentes et persistantes (exemple : un idéal de propreté) qui ne peuvent pas être contrôlées ou raisonnées par l'enfant. Les compulsions, quant à elles, font référence à des actions répétitives (exemple : se laver les mains) qui vont permettre d'éviter ou de diminuer l'anxiété causée par les obsessions. Les compulsions peuvent être sans lien avec l'obsession (exemple : se laver les mains pour éviter qu'un malheur ne se produise) ou au contraire, excessive par rapport à celle-ci (exemple : se doucher quotidiennement pendant plusieurs heures).

Image de Chandler Cruttenden
Image de Andrew "Donovan" Valdivia

Le trouble panique

C'est un trouble assez rare chez les enfants et qui peut devenir de plus en plus fréquent à partir de la puberté. Le trouble panique se caractérise par la présence de crises/attaques de panique qui peuvent se déclencher dans le cadre d'un autre trouble (exemple : anxiété sociale, anxiété de séparation), de manière isolée ou bien en lien avec un trouble médical (exemple : asthme). Une attaque de panique se définit par la présence d'une peur intense et soudaine, qui s'accompagne de symptômes physiques : palpitations, sueur, tremblements, difficultés respiratoires, douleurs thoraciques, nausées, vertiges, cris, larmes…

 

 

Dans la plupart des cas, les crises/attaques se manifestent spontanément mais elles peuvent évoluer en une agoraphobie lorsque l'enfant/adolescent va être capable d'associer la survenue de ces attaques de panique avec certains environnements (exemples : endroits clos, foules) qu'il va alors tenter d'éviter au maximum.

Image de Alexander Krivitskiy
Image de Chau Cédric

Super tu es vraiment calé sur l'anxiété maintenant ! Mais comment faire pour la réduire alors ? Va vite lire la suite, on te dit tout !

Ancre 3

Chapitre 3
Les bonnes pratiques au quotidien

Le sommeil

Image de Kinga Cichewicz

Le sommeil est un élément central au bon développement des enfants et des adolescents, qui peut avoir un impact significatif et direct sur les émotions qu'il ressent. En effet, si tu es fatigué ou si tu ne dors pas assez pendant la nuit, tes symptômes d’anxiété ou tes peurs vont peut-être avoir tendance à augmenter. Tu pourrais également éprouver la sensation de vivre les choses, les évènements, de manière beaucoup plus difficile qu'après une bonne nuit de sommeil. Enfin, le manque de sommeil pourrait également t'empêcher de juger correctement les situations ou les émotions que tu es en train de vivre. 

Les recommandations de l'organisme Fondation Sommeil (Canada) :

Image de Chris Benson

Enfants

De 6 à 13 ans : 

10 à 13h de sommeil par nuit

Image de Jeremy McKnight

Adolescents

Entre 14 et 17 ans :

9 à 11h de sommeil par nuit

La qualité de notre sommeil dépend, en grande partie, de notre milieu et de nos habitudes de vie qui peuvent à certains moments (exemple : pendant le confinement) être drôlement chamboulées.

 

Voici quelques conseils à appliquer au quotidien, à la maison, pour t'assurer une nuit en toute tranquillité :

Les routines et rituels

Que ce soit pour les enfants, les adolescents et les adultes, il est très important d'établir une routine stable, avant le coucher, pour se relaxer et se préparer à dormir. Les routines et les rituels sont donc des éléments primordiaux, qui font en sorte que le sommeil soit un moment de plaisir. Dès lors, pour te sentir bien, tu peux prendre une douche ou un bain bien chaud avant d'aller au lit. Tu peux également lire un livre, seul ou avec tes parents. Tu peux également choisir d'écouter de la musique apaisante et de réaliser les quelques exercices de relaxation/respiration que nous te proposons sur ce site!

Image de Gabriel Tovar
Image de Will Francis

Avoir des horaires de sommeil réguliers

L'organisme des enfants a besoin de fonctionner sur base d'horaires réguliers. Il est donc important, quel que soit le moment de l'année, d'essayer de se lever et de se coucher aux mêmes heures durant au moins 6 jours sur la semaine. Si, en adoptant ces horaires de sommeil réguliers, tu te sens bien reposé, tu pourras y apporter quelques modifications pour des occasions toutes particulières.

Image de Laura Chouette

Adopter des habitudes saines

Pour bien dormir, il faut adopter des habitudes saines.

  • L'activité physique. Pour bien dormir, il faut veiller à avoir une pratique physique régulière. Il n'est plus à démontrer que le sport est bon pour le moral. Il améliore l'estime de soi, réduit le stress, l'anxiété et améliore notre humeur. Sur le plan physique/physiologique, la pratique sportive augmente la production naturelle de sérotonine, de dopamine et d'endorphine, qu'on appelle également les hormones du bonheur. Parallèlement, le sport réduit la sécrétion de cortisol, l'hormone du stress. Sur le plan psychologique, la pratique du sport nous permet de reprendre le contrôle de notre propre corps et de notre organisme. Elle permet donc de développer et d'améliorer l'estime que nous avons de nous-mêmes. Le sport a également une vertu de relaxation et il nous fatigue, ce qui va favoriser notre sommeil par la suite. Hors période de confinement, la pratique sportive nous permet également de socialiser, de rencontrer nos amis autour d'une activité commune, ce qui fait du bien au moral.

Image de Tim Mossholder
Image de Patricia Prudente
  • L'alimentation. Ce qu'on mange ou boit a une influence sur notre humeur et sur notre bien-être. Il faut donc essayer d'avoir un régime alimentaire équilibré en évitant de consommer certains aliments. En effet, il est conseillé d'éviter les produits trop sucrés, contenant trop d'édulcorants artificiels ou la caféine (sodas, boissons énergétiques, café, thé, ou chocolat). La consommation de caféine par exemple peut provoquer dans notre corps des sensations qui s'apparentent à l'anxiété comme des palpitations, des maux de tête ou de ventre. Il faut également veiller à bien s'hydrater et boire beaucoup d'eau

Image de Jose Antonio Gallego Vázquez
Image de Annie Spratt
  • Les écrans. Pour favoriser notre sommeil, le corps humain produit une hormone, la mélatonine, qui a tendance à fuir la lumière. Cette hormone permet d'expliquer pourquoi il est plus difficile de s'endormir pendant la journée et pourquoi on éteint les lumières et on ferme les rideaux la nuit. Les écrans (tablettes, ordinateurs, smartphones) ont tendance à produire une lumière très vive qui va stimuler notre cerveau. Dès lors, l'utilisation des écrans le soir va empêcher la production de mélatonine et donc, retarder l'endormissement. Il faut donc éviter d'y avoir recours 2 à 3H avant l'heure du coucher.

Image de Thomas Park
  • Les siestes. Selon la Fondation Sommeil, il n'est pas conseillé aux enfants de plus de 6 ans de faire des siestes pendant la journée. En effet, le fait de dormir quelques heures en après-midi, par exemple, pourrait retarder l'heure de l'endormissement le soir.

Image de Annie Spratt
Image de Annie Spratt

Félicitations, tu as toutes les clés en main pour savoir comment prendre soin de ton corps ! Mais si cela ne suffit pas, on te donne quelques conseils au chapitre suivant

Ancre 4

Chapitre 4

Introduction du module relaxation

L'anxiété provoque des sensations physiques désagréables telles que :

  • Des tremblements,

  • De la transpiration

  • Une respiration accélérée ou la sensation d'étouffer

  • De la chaleur ou des frissons

  • Une accélération du rythme cardiaque

  • Des papillons ou des crampes dans le ventre

  • Des nausées

  • Des rougeurs à la surface de la peau

  • Une sensation de bourge/gorge sèche

  • Un nœud dans la gorge

  • Des douleurs, crampes, crispations musculaires

  • Des maux de tête

  • Des sensations de vertiges

Il est important de pouvoir reconnaître ces sensations.

- Peux-tu indiquer les endroits du corps dans lesquels tu ressens des sensations lorsque tu es anxieux ?

- Peux-tu indiquer en rouge les sensations qui sont, à tes yeux, les plus désagréables ?

Il est également important de distinguer les sensations désagréables liées à des états anxieux des sensations que l'on peut ressentir lorsqu'on est dans son état normal. Par exemple, par rapport au dessin que tu veux te faire,

- Peux-tu réfléchir à des situations dans lesquelles il est normal de ressentir ces sensations ?

Les sensations ressenties lorsqu'on est anxieux peuvent en effet être ressenties dans d'autres situations. Par exemple, si tu montes 3 fois les escaliers à toute vitesse, il sera normal que tu sentes ton cœur battre très vite ou que tu ressentes des sensations de vertiges.

 

 

Il est également important de savoir que les sensations physiques que tu ressens lorsque tu es anxieux sont des sensations qui sont certes désagréables mais qui ne sont pas dangereuses. Le corps humain peut endurer ces sensations. En effet, même s'il est vrai que le stress chronique peut occasionner à long terme des problèmes de santé, il est peu probable que les symptômes physiques de l'anxiété provoquent un arrêt cardiaque, un étourdissement ou un étouffement. Enfin, ce qu'il te faut surtout savoir, c'est qu'elles sont transitoires et qu'elles finiront toujours par partir.

 

Il existe néanmoins des exercices qui peuvent t'aider à les faire partir plus vite, il s'agit des stratégies de relaxation. Il en existe de différents types et il te faudra peut-être en essayer plusieurs avant de trouver celle qui te convient le mieux !

Il semblerait que l'anxiété et les moyens pour la réduire n'ont plus de secret pour toi : bravo ! Si tu es motivé, pourquoi tu n'irais pas lire notre module sur les émotions ?

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